Death in the afternoon, Cocktail à l’absinthe

C’est à Paris, où il débarque en tant que correspondant du Toronto-Star en 1921, qu’Hemingway découvre l’absinthe. Interdite depuis 1915, elle continue à se boire sous le manteau des grands boulevards. L’écrivain écrit, en 1922, « Le premier scandale est survenu lorsque la police a découvert que l’absinthe, qui avait été abolie il y a six ans, se consommait en grande quantité sous le nom d’Anis Delloso (…). Elle avait le goût familier de réglisse et devenait laiteuse lorsque de l’eau était ajoutée. »

Sa passion pour l’absinthe ne le quittera plus et l’écrivain continuera à la déguster en Espagne puis à Cuba (qui produit sa propre absinthe dans les années 1930). Dans « Pour qui sonne le glas », il décrit « cette alchimie liquide opaque, amère, engourdissante, qui réchauffe le cerveau, le ventre et change les idées. »

C’est à Cuba, où il s’exile, qu’Hemingway conçoit ce cocktail aussi simple qu’élégant, mariant 1 part d’absinthe pour 3 parts de champagne. Il en décrit ainsi son élaboration :

« Versez un jigger (env. 4 cl) d’absinthe dans un verre à champagne. Ajoutez du champagne glacé jusqu’à ce qu’il atteigne le lait opalescent approprié. »

Et s’il précise d’en déguster trois à cinq, lentement, pour atteindre une sensation mortifère dans la touffeur d’un après-midi tropical, un seul fera aussi très bien l’affaire !

Le saviez-vous ? On l’appelle également « Hemingway Champagne » ou, tout simplement, « Hemingway ».

Ingrédients

• 4 cl absinthe douce, florale et anisée (1/4) (Notre sélection)
• 12 cl champagne brut (3/4)

Préparation

1. Verser l’absinthe dans une flûte à champagne pré-réfrigérée.
2. Ajouter le champagne glacé jusqu’à l’obtention d’un mélange laiteux.