Sobre et design, la Fontaine Marguerite est l’amie des tête à tête romantiques ou amicaux et aime se faire oublier sur la table, tant sa silhouette habille la déco. 41.5 centimètres, 1 litre de contenance, 2 robinets : la promesse d’un apéritif qui ne ressemble à aucun autre. Et pour cause : le cérémonial de la fontaine est une expérience.
Commencez par remplir deux verres à absinthe d’un tiers d’absinthe pure. Placez-les sous chacun des robinets. Et actionnez-les. Très lentement d’abord. Chaque goutte tape la surface de l’alcool qui « forme la fée » ; des volutes d’alcool s’élèvent, comme une fée qui se met à danser. Ouvrez alors le robinet, accélérez le flux, jusqu’à remplir le verre de deux tiers d’eau. L’absinthe a revêtu sa robe opale, elle est prête à être dégustée.
Marguerite ? Un hommage à Marguerite Henriette Henriod (1734-1801), dite la Mère Henriod qui inventa l’absinthe probablement autour de 1760, à Couvet au Val-de-Travers.
D’où viennent les fontaines à absinthe ?
Aucun historien ne parvient à dater précisément l’apparition de la fontaine à absinthe.
On sait qu’avant elle, c’était très simplement à la carafe que l’absinthe était diluée. Quand la fontaine s’est-elle imposée ? Une certitude, son utilisation s’est généralisée à la fin du 19ème siècle ; peintures, poésie, littérature relatent abondamment ces fontaines qui animaient l’Heure verte, surnom donné à l’heure de l’apéritif en France, tant l’absinthe y coulait à flots !
Lorsque l’absinthe fut interdite, au début du 20ème siècle, la fontaine lui survécut, notamment pour diluer le pastis qui avait remplacé l’absinthe en France. Mode vintage, nostalgie d’un autre temps, la fontaine signe aujourd’hui un retour remarqué et constitue un accessoire toujours plus recherché. Tant pour la dégustation que pour la décoration !
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