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Les cocktails mythiques à l’absinthe

Les cocktails mythiques à l'absinthe

Depuis sa création à l’aube du 18e siècle, l’absinthe n’a cessé d’inspirer les mixologues du monde entier qui l’ont faite entrer dans la composition de quelques-uns des cocktails historiques les plus célèbres.

Sazerac, Death in the Afternoon, Corpse Reviver, Remember the Maine …, leur nom est une invitation à la nostalgie et à l’expérimentation des saveurs. Grenadine, orange, cerise, bitter, martini ou champagne : mixez et shakez les saveurs de la Fée pour explorer de nouvelles contrées, de La Louisiane à Paris, en passant par New York ou La Havane moite de Hemingway. Cheers !

Sazerac (1838, La Nouvelle-Orléans aux États-Unis)

Sazerac : cocktail à l'absinthe

Créé en 1838 à la Nouvelle-Orléans, avant que l’absinthe n’y soit interdite, voici « The First Cocktail », qui serait le plus vieux cocktail américain.

Il mélange cognac, bitter de gentiane et absinthe selon un rituel unique : un premier verre dans lequel on fait tourbillonner l’absinthe qu’on immerge de glace pilée. Et un deuxième qui mixe les autres ingrédients, ensuite réunis dans le premier.

Mythique, le Sazerac a été intronisé « cocktail officiel de la Nouvelle-Orléans ». N’attendez pas de vous y rendre pour y goûter : des saveurs Deep South coiffées d’un zeste de citron et réveillées par la subtilité de l’absinthe, juste un peu mais essentielle.

Death in the Afternoon (1935, La Havane à Cuba)

Death in the Afternoon, cocktail à l'absinthe

C’est Ernest Hemingway, célèbre amateur d’absinthe, qui invente ce cocktail à La Havane, Cuba, en 1935.

Aussi simple qu’élégant, « Death in the Afternoon » marie une part d’absinthe à trois parts de champagne. Un hommage à ses années parisiennes lorsque, correspondant pour le Toronto-star, il est initié à la Fée verte alors interdite depuis six ans. L’absinthe ne le quittera plus, des îles de Floride à Cuba donc, où il rédige son « cocktail book » en 1935 « So Red the Nose, or Breath in the Afternoon » dont cet assemblage est sans doute le nectar le plus célèbre.

Et Hemingway de préciser : « Versez un « jigger » (env. 4 cl) d’absinthe dans un verre à champagne. Ajoutez du champagne glacé jusqu’à ce qu’il atteigne le lait opalescent approprié. »

Parmi ses nombreuses variantes, on remplace le champagne par du crémant, on ajoute un jet de sirop de fruits rouges pour un rose laiteux, on pile un morceau de sucre ou on l’allonge d’une rasade de vermouth sec.

Absinthe Frappé (1874, La Nouvelle-Orléans aux États-Unis)

Absinthe Frappé : cocktail à la fée verte

Ce cocktail plus que centenaire, créé à La Louisiane en 1874 par le barman de ce qui deviendra la mythique « Old Absinthe House » de la Nouvelle-Orléans, se présente sous la forme d’une sorte de granité d’absinthe.

Si l’Absinthe Frappé faisait alors partie de ces « morning pick-me-up », des cocktails élaborés pour être sirotés le matin (!), on le déguste désormais de préférence en fin de d’une chaude journée, pourquoi pas au bord de la mer ou d’une piscine. Et pour cause, c’est sans doute le cocktail à base d’absinthe le plus rafraîchissant qui soit.

On mélange dans un shaker une bonne dose de glace pilée, 4 cl d’absinthe pure et un jet de sirop de canne. On secoue une dizaine de secondes avant de verser le tout dans un joli verre à absinthe qui a pris le temps de patienter au congélateur. Et pour la touche déco, une feuille de menthe. À allonger éventuellement avec de l’eau gazeuse.

Un cocktail légendaire outre-atlantique, qui comptait parmi les favoris de Mark Twain ou d’Oscar Wilde, célébré dans la comédie musicale « It Happened in Northaland » chantée à Broadway en 1904.